OUATTARA, le mensonge fait homme

ENTRE MEDIOCRATIE DE L'IMPOSTEUR OUATTARA ET MEDIACRASSIE D'UNE PRESSE AUX ORDRES


« L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit. » — Gandhi

Tout en reprenant l'interview de  OUATTARA ce samedi 28 mai 2011 , nous apportons au fur est à mesure des preuves des exactions commise par les rebelles et les mensonges pour travestir ce coup d'Etat électoral et cette guerre néocoloniale :
- en rouge nos commentaires ;
- en noir le texte de l'interview de OUATTRA.


INTERNATIONALES : EMISSION DU 28 MAI 2011

Chaque dimanche sur TV5Monde et sur les antennes de RFI, Internationales accueille une personnalité au cœur de l'actualité internationale politique, économique, scientifique ou culturelle. 52 minutes de commentaires et de décryptages présentées par Xavier Lambrechts (TV5MONDE), Bruno Daroux (RFI) et Philippe Bernard (Le Monde).
Internationales reçoit Alassane Ouattara, président de la Côte d'Ivoire.

Vous êtes le nouveau Pdt de la Côte d’Ivoire investi la semaine dernière.
Résumé de la carrière :
« L’ivoirité d’ADO est mise en doute. A 2 reprises, il est écarté de la course au fauteuil présidentiel. Par BEDIE élu chef de l’Etat en 1995 puis par son successeur GBAGBO »
A 3mn10 du début du résumé, voilà une fois encore une contrevérité jamais démentie par des journalistes aux ordres : l’artisan de l’éviction de OUATTARA aux élections de 2000 est GUEI et non GBAGBO, GUEI auteur du triste coup d’Etat de 1999 commandité par OUATTARA mais qui écarte ce dernier de la candidature pour garder le pouvoir.
Sur l'irruption de l'ivoirité dans le débat politique, la paternité en revient à Henri KONAN BEDIE qui modifie la Constitution après la mort du Vieux en 1993 pour écarter OUATTARA de la candidature après avoir assuré l'Intérim de la Présidence. Voir vidéo ci-dessous:

Laurent GBAGBO boycotte les élections de 1995 par solidarité avec OUATTARA et pour protester contre la modification de la Constitution par BEDIE pour écarter OUATTARA des élections.

Dès lors, la CI s’enfonce dans la violence. Coup d’Etat réussi ou avorté tandis que les rebelles des forces nouvelles de G. SORO s’emparent du Nord du pays d’où justement est originaire ADO. Soupçonné, il s’exile dans  son village de MAUGINS sur la Côte d’Azur. En 2003, les accords de Linas-Marcoussis puis en 2007 ceux de OUAGADOUGOU instaurent une paix fragile. L’organisation du scrutin a été reportée d’année en année jusqu’en 2010. Pour la première fois ADO est candidat. Mais l’épreuve n’est pas terminée. Laurent GBAGBO refuse de reconnaître sa défaite par les urnes.

Laurent GBAGBO est fondé à réclamer la victoire aux élection de 2008. Alors qu'il n'a cessé d'appeler au dialogue et à régler pacifiquement le conflit ivoirien post électoral, le camp OUATTARA n'a cessé de refuser toute véritable concertation, à commencer par un simple recomptage des voix. cf les vidéos suivantes :

PREUVES fraudes électorales et coup d’Etat Electoral du 02 décembre 2010


(violences mortelles sur Mme COULIBALY le jour du scrutin + lynchage assesseur)
http://www.dailymotion.com/video/xfycey_les-violences-enregistrees-lors-du-scrutin-a-sinfra_news (violences à SINFRA = 7 morts, 50 blessés, maisons incendiées,…)

Durant 4 mois, la Côte d’Ivoire compte deux Pdts et 2 Gvnts. ADO, soutenu par la Communauté Internationale, les troupes de l’ONU et la France gagne la bataille. Laurent GBAGBO est arrêté le 11 avril. Celui à qui l’on reprochait d’être un technocrate a fait ses classes. Reste le défi : remettre la Côte d’Ivoire en marche après 10 années de crises profondes : économie, Justice Réconciliation nationale. Pas évident alors que près de la moitié des Ivoiriens ont voté pour Laurent GBAGBO ».

INTRO ADO : Le pays a souffert ; les Ivoiriens ont beaucoup souffert ces 10 dernières années et notamment ces 5 derniers mois. C’est un pays divisé, un pays appauvri.

Le comble de l'indécence pour un prétendu démocrate : changer la victime en bourreau et vice-versa. Qui a mis la Côte d'Ivoire à feu et à sang si ce n'est lui ?


Meeting de Zakaria KONE à Séguéla reconnaissant paternité de la rébellion du 19 septembre 2002 à Alassane Dramane OUATTARA.

 Abidjan a été donc le théâtre d’affrontements en raison des miliciens et mercenaires que Laurent GBAGBO avait recrutés et installés à ABIDJAN avec des armes lourdes.  L’armée est totalement absente, était absente. Les FRCI ont réussi à repousser ces miliciens et ces mercenaires vers l’Ouest et le Sud Ouest du pays.
JOURNALISTE : Est-ce qu’il y a encore des combats M. le Président ?
ADO : de temps en temps, de temps en temps, car ce sont des mercenaires et des miliciens qui font des va et vient entre le LIBERIA et la COTE D’IVOIRE ; quelquefois rencontrent les FR et y a des combats. Et surtout sur leur parcours, ces miliciens et ces mercenaires détruisent tout ce qui est sur leur chemin. Ils tuent les populations. Il y a 2 semaines, il y a près de 200 personnes qui ont été tuées. Des villages entiers ont été brûlés par ces mercenaires et ces miliciens. C’est une situation difficile, mais nous essayons de contenir cela.

Encore une fois, OUATTARA renverse complétement la situation et essaye d'occulter la réalité de lépuration ethnico-politique qui sévit en côte d'Ivoire = voir liens suivants : L'épuration ethnico-politique se poursuit, DUEKOUE comme ORADOUR SUR GLANE n'est pas un cas isolé
DUEKOUE, c’est une des villes martyres. Y a BLOLEQUIN ; y a GUIGLO, enfin toute cette région du Sud-ouest qui fait frontière avec le LIBERIA. Et c’est un cas difficile, mais nous allons… nous continuons de le traiter. Et je pense que nous y arriverons d’ici quelques semaines.
JOURNALISTE : des ONG (LIDH, CCFD,…) accusent des hommes en armes qui se réclament des FR de viols et autres exactions à ABIDJAN.
ADO : Ce sont des accusations très graves. J’espère qu’ils ont des preuves… J’estime qu’il ne faut pas aller trop vite en besogne. Vous savez, quand les FR ont traversé tout le pays pour arriver à ABIDJAN, beaucoup de jeunes gens se sont joints aux FR. Ce ne sont pas en réalité des militaires. Des jeunes gens qui dans la passion donc de cette traversée sont arrivés. Les militaires avaient déserté les camps. Ils ont pris des vêtements ; ils ont pris des fusils. Les prisons ont été cassées. Il y a 6000 prisonniers qui se sont échappés de la maison d’arrêt d’ABIDJAN. Et donc nous avons costumés en militaires des prisonniers, des voyous dans la rue.
ADOMENTEUR A ENCORE FRAPPE = la preuve en images :

Prisonniers libérés de la MACA ou les meurtriers nouveaux gendarmes de la Côte d'Ivoire  Ouverture de la Maison d'Arrêt d'Abidjan, enrôlement des prisonniers avec la complicité de la Force Licorne

JOURNALISTE : avec le costume des FRCI ?
ADO : des FRCI comme des FDS, les anciennes forces de défense et de sécurité de M. GBAGBO. Vous voyez, dans une telle situation, un vide sécuritaire s’est installé. Et vous savez, y a 4 mois, c’était impossible de sortir d’ABIDJAN, de sortir de chez soi que ce soit à ABOBO ou à YOPOUGON. Laurent GBAGBO est parti il y a 6 semaines. La situation s’est nettement améliorée. L’activité a repris. Les banques ont rouvert, les Hôpitaux, les écoles… Je pense qu’il faut de toute façon faire des investigations. Il faut mener des enquêtes et les responsables seront présentés au Juge. C’est important de faire cela.
JOURNALISTE : vous avez demandé une enquête au Procureur Général de la Région de DALOA sur DUEKOUE
ADO : je l’ai fait. J’ai demandé à la Commission des Droits de l’Homme de l'ONU de venir à ABIDJAN et d’aller à DUEKOUE. Ils ont fait 4 semaines dans le pays. Ils font un rapport et à l’issue de tout cela, nous prendrons toutes les mesures qui s’imposent. C’est une situation –vous savez- qui était catastrophique. Laurent GBAGBO a laissé ce pays dans un désordre indescriptible. Les miliciens et les mercenaires avaient les armes. Les policiers, les gendarmes, les militaires n’avaient pas d’armes, vous voyez ; Alors il a créé le désordre volontaire. Alors, il faut quand même que l’on soit objectif dans cette analyse.
ADO PRETEND VOULOIR DE L’OBJECTIVITE = qu’il soit exaucé à travers les vidéos suivantes sur les massacres dans l’Est de la Côte d’Ivoire. Dans toutes ces vidéos, ce sont bien les rebelles dont les exactions sont dénoncées :
http://www.dailymotion.com/video/xinox4_cote-d-ivoire-scenes-de-massacre-a-duekoue_news (massacre Duekoué reportage journaliste local commenté par journaliste Nouvel Obs)
http://video-express.ricmedia.org/play/?p=647 (reportage à DUEKOUE après le massacre)
http://www.youtube.com/watch?v=zsFwhx4Ftuc&feature=related (RTI reportage sur massacres DUEKOUE du…10/01/11)
http://www.youtube.com/watch?v=o7cO2pl43qk&feature=player_embedded (témoignage de Mme MOBIO Juliette sur massacre Anokoué Kouta)
http://www.youtube.com/watch?v=2VcjeChKovA&feature=player_embedded (vidéo Arte retour sur massacres Duékoué) 

JOURNALISTE : La Justice va faire son travail ?
ADO : oui, elle sera la même pour tous. Il n’y a pas d’exception ; il n’y a pas de discrimination. La loi est la même pour tous partisans d’ADO ou forces militaires et miliciennes de Laurent GBAGBO ;
JOURNALISTE : Est-ce que l’enquête du Procureur Général a une limite dans le temps ?
ADO : j’ai demandé cette enquête depuis fin mars (n’était même pas encore aux commandes !)
JOURNALISTE : Au moment où nous parlons, les exactions se poursuivent qui en partie sont le fait des FR. Quel calendrier vous donnez-vous pour rétablir la sécurité ?
ADO : le plus tôt possible… La gendarmerie, la Police ont repris à plus de 90%. Bon il y a encore quelques éléments zélés qui avaient été recrutés sur des bases ethniques, qui ne veulent pas rejoindre, qui ont malheureusement également des armes qui se promènent à ABIDJAN. C’est trop vite d’aller dire que ce sont des FR. Et je veux préciser que les FR comprennent non seulement les ex-forces nouvelles, mais également les éléments des ex forces de défense et de sécurité et des personnes, des militaires qui ont rejoint la République, qui ont décidé de se comporter en Républicains et de soutenir les Institutions de la République. Ceci étant, nous nous sommes donnés un programme d’à peu près 2 mois et je pense que d’ici la fin du mois de juin, nous aurons donc réglé ce problème. Pour nous, c’est un problème sérieux. Nous voulons la liberté de circulation à ABIDJAN. Ceci est nécessaire non seulement pour respecter les droits des citoyens, mais également pour faire en sorte que l’activité économique puisse aller plus vite.
JOURNALISTE : Dans un cas au moins – qui est ancien = avril – les FRCI sont en cause (ça a été documenté par les associations Amnistie et HRW). Il y a eu des centaines de personnes qui ont été tuées par des FRCI…
ADO : Mais où est-ce que ça s’est passé Mr ?
JOURNALISTE : A DUEKOUE…
ADO : Pardonnez-moi, Monsieur, nous devons faire des investigations. J’ai demandé au Procureur  Vous voulez un Etat de droit ou pas ? Pourquoi voulez-vous qu’on aille poursuivre les gens avant que le Procureur ne donne son rapport ? Pourquoi voulez-vous que les investigations ne soient pas terminées ? Je veux un Etat de droit en Côte d’Ivoire. Les personnes sont supposées innocentes jusqu’à ce que le procès ait lieu. Nous ferons ces procès. Si nous découvrons que ce sont des FRCI qui sont coupables, ils seront sanctionnés comme tout le monde.

Nonobstant le parti pris surabondant des médias occidentaux d'occulter les exactions des chiens de guerre ouattaristes (qui sont les mêmes qui ont ensanglanté le Nord du pays occupé du 19 septembre 2002 à aujourd'hui faisant plus de 10000 morts et des dizaines de milliers de personnes déplacées  sans compter la partition du pays, le pillage systématique de ses ressources et toutes sortes d'exactions tel que le viol érigé en arme de guerre), des vidéos circulent qui mettent en cause les forces rebelles de OUATTARA. Les partisans de GBAGBO sont arrêtés, tabassés voire exécutés et même torturés sur simple accusation ou dénonciation mensongère, tandis que ses fidèles lieutenant de 2002 continuent de commettre leurs crimes en toute impunité et sous les feux de la rampe qui plus est. Drôle d'impartialité = COMMENT OSE-T-IL MÊME PARLER DE RECONCILIATION ALORS QUE LE SANG CONTINUE DE COULER EN CI ? Les victimes étant pour la plupart considérées comme pro-GBAGBO, la chappe de silence est retombée sur la CÔTE D'IVOIRE !






JOURNALISTE : Il y a eu des arrestations dans un camp mais pas dans l’autre. Est-ce que c’est vrai ?
ADO : Je n’ai pas ces détails Monsieur. Ce qui m’intéresse, c’est de protéger les Ivoiriens, tous les Ivoiriens sans distinction de race, de région ou de religion.
JOURNALISTE : Dans la région de DUEKOUE, certains ont reproché sa passivité à l’ONU (mise en cause dans un rapport d’Amnistie notamment)
ADO : ce n’est pas à moi de juger l’ONU. L’ONU fait un travail très difficile. Quand il y a des batailles dans 2 camps, l’ONU est une force d’interposition. Comment voulez-vous que l’ONU s’interpose alors que 2 forces se battent ? Cette affaire de DUEKOUE, faisons la lumière, faisons les investigations. Et allons-y devant les tribunaux et prenons les sanctions qui s’imposent.
JOURNALISTE : Donc vous êtes satisfait de la manière dont l’ONU a géré cette crise en particulier ?
ADO : l’ONU a eu un travail très compliqué. Nous avons fait recours au Conseil de Sécurité à plusieurs occasions ; Nous avons demandé que le mandat de l’ONU soit transformé et ça n’a pas été possible. Le mandat est resté un mandat d’interposition qui était insuffisant pour que l’ONU fasse + …

Non seulement l'ONUCI et la LICORNE n'ont pas défendu les populations civiles, mais elles ont directement aidé les rebelles à conquérir le pouvoir en armant, finançant, informant et transportant les rebelles et aujourd'hui elles continuent de les soutenir en empêchant la Justice de passer.
VIDEO INSOUTENABLE SUR LA FUSILLADE DE L'HÔTEL IVOIRE DU 09 NOVEMBRE 2004 :
JOURNALISTE : En attendant que la Justice passe dans le cadre effectivement d’un Etat de droit, actuellement puisque les exactions se poursuivent, il y a à votre connaissance des responsables ou des sympathisants des FRCI qui échappent à votre contrôle. Et si c’est le cas est-ce que c’est un problème ?
ADO : NON, écoutez ce n’est pas vrai. Vous savez, nous avons 10 commandants de zone et le Ministre de la Défense les rencontre quasiment 3 fois par semaine. Il me rend compte. Je suis le Chef Suprême des Armées. Nous suivons ces questions et s’il y a des dérapages, c’est corrigé automatiquement. Et nous avons la transparence dans ce que nous faisons parce que le Porte parole du Ministre de la Défense fait un point chaque soir à la TV. Soyons un peu plus précis dans ce que nous disons. Nous devons aller étape par étape. Nous avons un pays qui était dans la division ; un pays meurtri. Nous essayons de soigner nos plaies. Et cela passe par la sécurisation. Cela m’intéresse plus qu’une autre personne. Et par conséquent, je vais y veiller.
JOURNALISTE : selon nos sources, il n’y aurait que 20%des anciens FDS loyaux à Laurent GBAGBO qui auraient réintégré l’Armée. Vous confirmez ces chiffres ?
JOURNALISTE : NON, par ordonnance, les FR sont composées d’ex Forces nouvelles et d’ancien FDS, mais nous faisons un tri.
JOURNALISTE : Qui mène les enquêtes en ce qui concerne les exactions des militaires ?
ADO : c’est le Tribunal militaire ; ça a commencé
JOURNALISTE : en résidence surveillées depuis le 11 avril 2011, Laurent GBAGBO a rencontré ses avocats pour la première fois. Est-ce que la Commission Dialogue, Vérité, Justice ne le concerne pas ?
ADO : Il y a un certain nombre de personnes qui ont été arrêtées parce que menant des activités subversives, ayant commis des coups d’Etat, ayant dilapidé les biens de l’Etat, ayant commis des crimes de sang, des crimes contre l’Humanité, des crimes de guerre.
JOURNALISTE : Les avocats de GBAGBO disent qu’il n’est pas un justiciable comme un autre.
ADO : les avocats peuvent dire ce qu’ilS veulent. Nous, nous connaissons les lois en Côte d’Ivoire. Nous appliquons les lois à Laurent GBAGBO comme à tous les citoyens. Laurent GBAGBO a commis des crimes. Il sera jugé pour ses crimes.
JOURNALISTE : Laurent GBAGBO n’est pas tout à fait un citoyen comme les autres. Jusque là, c’était l’ancien Pdt. Juridiquement, il l’est encore…
ADO : NON IL NE l’EST PAS. Depuis  le 4 décembre Laurent GBAGBO ne l’était plus. Il a usurpé cette fonction. Il a confisqué le pouvoir. Il a commis des crimes pendant cette période et la loi dit que tout manquement à la loi doit être la même pour tous les citoyens. C’est un citoyen ordinaire au regard de la loi et il sera jugé en fonction de la loi.

A PARTIR D'ICI TEXTE REPRIS DU SITE SOUVERAINETE IVOIRIENNE http://souverainete-africaine.com/?p=3040

Q : Avez-vous pour accélérer la réconciliation pensé un moment à pardonner à Laurent Gbagbo ?
Ouattara  : On ne va tout de même pas prendre des décisions à la place de la commission dialogue, vérité et réconciliation. Attendons que cette commission qui n’a pas encore été totalement constituée et qui n’a pas encore commencé son travail, le fasse et l’on verra.
Q : On dit souvent qu’il n’y a pas de paix sans justice. Et vous êtes aujourd’hui devant ce dilemme. Or la justice, ce sont aussi des sanctions. Est-ce que l’homme Alassane Ouattara est philosophiquement divisé entre le pardon et la justice ?
Ouattara : Non, pas du tout ! Pour moi, c’est simple. J’ai pardonné personnellement pour tout ce qui m’est arrivé. Mais aujourd’hui, il s’agit de réconcilier tous les Ivoiriens. Il s’agit d’aller de l’avant. Il s’agit également de lutter contre l’impunité. L’impunité a été beaucoup critiquée en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, nous devons sortir de cette situation.
Q : Ne craignez-vous pas par exemple qu’un procès public de votre prédécesseur donne lieu à une division ou une nouvelle rupture, donc à des violences dans le pays ?
Ouattara  : Je pense plutôt qu’il faut s’assurer que les parents de victimes ne s’en prennent à lui, par rapport aux crimes qu’il a commis. C’est un peu pour cela d’ailleurs que je préfère la Cour pénale internationale. Pour que tous ces crimes graves, notamment les crimes contre l’humanité, soient jugés.
Q :A propos de cette Cour pénale internationale, les enquêteurs disent enquêter pour l’instant sur les événements qui ont suivi le deuxième tour de la Présidentielle en novembre 2010. Ne pensez-vous pas que cette enquête devrait être élargie à d’autres moments de l’histoire de la Côte d’Ivoire, en particulier le coup d’Etat de 99 ou la guerre de 2002 ?
Ouattara  : Ecoutez, nous, nous sommes ouverts. La Cour pénale internationale a ses règles. Il y a eu des lois d’amnistie depuis cette période de 99 jusqu’en 2004. Pour tous les crimes contre l’humanité, il s’agit de la CPI qui devra s’en charger.
Q : Vous parlez de la CPI pour les crimes les plus graves. Est-ce à dire qu’il y aura deux procès, une, en Côte d’Ivoire et l’autre à la CPI ?
Ouattara : Oui, pourquoi pas.
Q : Cela n’est-il pas risqué, politiquement ?
Ouattara : Non, pas du tout. Les Ivoiriens doivent savoir ce qui s’est passé, surtout en matière de corruption. C’est tout de même pratiquement un milliard d’euros que mon prédécesseur a utilisé pour acheter des armes qui ont tué des citoyens.
Q : Avez-vous les preuves ?
Ouattara  : Oui, nous avons les preuves. Nous allons faire un audit…
C’est tout de même un gâchis considérable. Nous prenons un pays en ruine, où il n’y a eu aucun investissement durant ces dix dernières années. Nous nous demandons à quoi a servi l’argent public durant tout ce temps.
Q :Laurent Gbagbo sera jugé par la justice ivoirienne et par la Cour pénale internationale. En revanche, vous proposez à ses anciens partisans de participer à un gouvernement d’union nationale.
Ouattara  : C’est l’engagement que j’ai pris pendant ma campagne. Je ne veux pas d’une Côte d’Ivoire divisée. J’ai toujours considéré que tous les Ivoiriens de compétence doivent participer à la gestion des affaires publiques. Je leur tends la main. Et je souhaite qu’ils viennent.
Q : Allez-vous confirmer la même Commission électorale ?
Ouattara  : Ah oui. C’est la loi. Il faut donc continuer d’appliquer la loi.
Q :Ne pouvez-vous pas changer la donne ?
Ouattara  : Non, pas du tout. Je n’ai pas la capacité de le faire. Les critères ont été définis. Cette commission électorale a effectivement joué son rôle de manière indépendante, pour la grande majorité des membres. Le président de la commission devra saisir les personnes qui doivent désigner leurs représentants. Cela se fera dans les tout prochains jours.
Q : Les élections législatives pourront-elles avoir lieu d’ici la fin de l’année ?
Ouattara : C’est ce que je souhaite personnellement. Mais la décision appartient à la Commission électorale indépendante.
Q :Est-ce que les listes électorales seront révisées ?
Ouattara  : Oui, puisque la loi l’exige.
Q : Vous parlez de réconciliation. Et justement Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée nationale et proche de Laurent Gbagbo, vous propose une réconciliation qui, selon lui, passe par la libération de certains leaders du Front populaire ivoirien. Que pensez-vous de cette proposition?
Ouattara : je dis tout de suite qu’il n’y a pas de marché avec moi. Le Front populaire ivoirien décidera de venir au gouvernement. Mais s’il ne vient pas, alors il ne sera pas au gouvernement.
Q : Êtes-vous prêt à faire libérer certains de ces leaders ?
Ouattara  : Je veux un Etat de droit. Il n’y a pas de marché à faire. La procédure judiciaire ira jusqu’au bout. Vous m’amenez à me répéter. Je pense que nous pourrions parler de choses plus sérieuses.
Q : C’est un sujet qui intéresse les téléspectateurs ivoiriens. Vous souhaitez un gouvernement d’union nationale. Mais avec les réticences du FPI, ne craignez-vous pas que ce ne soit pas véritablement un gouvernement d’union ?
Ouattara : Mais il n’y pas que le FPI en Côte d’Ivoire. Il y a bien d’autres forces politiques. Il y a la société civile qui est très importante aujourd’hui en Afrique. Cette société civile sera représentée dans mon gouvernement. Vous savez, je suis ouvert.
Q : Mais il s’agit d’un gouvernement d’union nationale.
Ouattara : C’est peut-être une question de sémantique. Pour moi, le gouvernement d’union veut dire que je demande aux différents partis politiques de me proposer des candidats parmi lesquels je choisis mes ministres. J’ai été élu démocratiquement. Les uns et les autres ont tendance à oublier que la Côte d’Ivoire a eu des élections démocratiques et transparentes. Et que j’ai gagné à plus de 54 %, avec un taux de participation autour de 80 %. Bénéficiant de cette légitimité, je mettrai en place le gouvernement qui me permettra d’appliquer le programme pour lequel j’ai été élu.
Q : Vous avez reconduit le Premier ministre Guillaume Soro. Est-ce le gouvernement sur lequel vous voulez compter ?
Ouattara  : J’ai fait un gouvernement qui va jusqu’aux législatives. Pour me permettre de mieux apprécier les forces politiques et l’état d’esprit des Ivoiriens pendant ces quelques mois. Après les législatives effectivement, je ferai un gouvernement, je l’espère, pour le reste de mon mandat.
Q : Depuis une dizaine d’années, les ethnies en Côte d’Ivoire ont été montées les unes contre les autres. Pensez-vous toujours que la Côte d’Ivoire est une bombe à retardement ethnique ?
Ouattara : Je pense que certains qui étaient là auparavant, notamment l’équipe de M. Laurent Gbagbo, ont utilisé l’ethnie pour tenter de diviser les Ivoiriens. Mais les Ivoiriens, pendant toute cette période, ont fait preuve de patience. Cela est remarquable. Pendant dix ans, ils ont eu affaire à une télévision de la haine et de la division. Mais les Ivoiriens n’ont rien dit. Ils se sont dit qu’il fallait attendre le jour de l’élection pour s’exprimer. C’est pour cela qu’ils ont participé à plus de 80 %. C’est quand même un taux exceptionnel, plus élevé que celui de l’Afrique du Sud qui sortait à l’époque de l’apartheid.
Q : Vous avez un discours de tolérance et d’ouverture. Et vous avez gagné l’élection avec les houphouëtistes. N’ya-t-il pas un risque de reconstitution d’un parti unique, puisque vous ne voulez pas libérer les gens du FPI ?
Ouattara  : C’est vous qui me disiez que le FPI est un parti fort. Alors maintenant, votre raisonnement veut dire que le FPI est un parti faible. Ce que je peux vous dire, c’est d’attendre les élections législatives et vous verrez. Je suis un démocrate.
Q : N’avez-vous pas besoin d’une opposition forte ?
Ouattara  : Ce n’est pas un besoin pour moi. Ce qui m’intéresse, c’est la position des Ivoiriens.
Q : Peut-il y avoir de démocratie sans une opposition forte ?
Ouattara  : Je ne sais pas. Pour moi, la démocratie, c’est l’alternance. Nous sommes en train d’entrer dans une alternance démocratique. Et je souhaite que cela se poursuive.
Q : Revenons sur la question de l’ivoirité. N’était-ce pas un poison qui a été diffusé et répandu dans la société ivoirienne ?
Ouattara  : Je pense que la presse, la télévision comme la presse écrite, a joué un rôle détestable. J’espère que nous allons tirer toutes les leçons. Cette division des Ivoiriens nous a amenés en définitive à la guerre. Et tout le monde veut en sortir. Je crois donc qu’il faut tourner la page. Allons de l’avant.
Q : Pensez-vous que la presse en Côte d’Ivoire devrait se redéfinir des règles d’éthique ?
Ouattara : Nous étudions la question. Je viens de mettre en place une haute autorité dans le secteur de l’audiovisuel. Nous allons lui demander de travailler et faire en sorte que nous ayons des journalistes assez responsables. Que les critères de sélection par eux-mêmes soient rigoureux. Moi, je suis un libéral, je le précise. Donc, je ne me mettrai pas à la place des journalistes. Il leur appartient de faire des propositions. Et le gouvernement va pouvoir les apprécier et mettre en œuvre les réglementations qui nous permettent d’avoir un pays rassemblée. Parce que le rassemblement est mon objectif.
Q : Avant d’évoquer les relations franco-ivoiriennes, quels est votre sentiment sur la disparition de quatre personnes, dont deux français ? Selon vous, y a-t-il un espoir de les retrouver vivantes ?
Ouattara : Effectivement, je suis en contact permanent avec la justice. Il y a certains miliciens arrêtés qui étaient en contact avec ces quatre personnes. Les interrogatoires se poursuivent. Et nous continuons les recherches.
Q : Certains affirment qu’ils ont été enlevés par la garde républicaine du Président Gbagbo, confirmez-vous cela ?
Ouattara  : Apparemment, ils ont plutôt été emmenés à la présidence de la République. Et après, nous avons perdu leurs traces. Donc, nous continuons de les rechercher. Je ne suis pas de ceux qui veulent asphyxier les choses. Je souhaite que les interrogatoires puissent se terminer. Que nous puissions avoir accès à tout ce dossier et à tous ceux qui ont participé à ces enlèvements. Et qu’on nous dise ce qui s’est vraiment passé.
Q : S’agissant du journaliste franco canadien Guy-André Kieffer, qui a disparu à Abidjan depuis 2004, l’épouse du président Gbagbo est citée dans cette affaire. Avec la récente visite du juge français Ramaël en Côte d’Ivoire, quel est votre sentiment sur cette autre affaire ?
Ouattara : Je n’ai pas de sentiment particulier. J’attends que le juge fasse son travail. Je condamne cet enlèvement. Le juge doit pouvoir faire son travail, de façon indépendante. Ce qui n’a pas été possible par le passé.
Q : Autre sujet. Les troupes françaises, vous l’avez dit récemment, ont joué un rôle déterminant ces dernières semaines en Côte d’Ivoire…
Ouattara : Je précise que c’est sous mandat de l’ONU. Parce qu’il y a beaucoup de gens qui font la confusion. La France est intervenue dans la destruction des armes lourdes auprès des forces de l’ONU, avec l’autorisation et sous mandat des Nations Unies.
Q : Mais sans l’intervention des forces françaises basées en Côte d’Ivoire, seriez-vous président aujourd’hui ?
Ouattara  : Je l’étais déjà. J’ai été élu démocratiquement. Maintenant, il y a eu un coup d’Etat contre moi. Et nous avons tout fait pour éviter que la Côte d’Ivoire bascule dans la violence. Mais Laurent Gbagbo a utilisé ses mercenaires et miliciens et des armes lourdes. Grâce aux Nations Unies, il y a eu la destruction des armes lourdes. Aujourd’hui, si la France n’était pas intervenue, conformément au mandat de l’ONU, c’aurait été une faute. Deuxième chose, si cette intervention n’avait pas eu lieu, les choses auraient pris du temps. Souvenez-vous que les Forces républicaines sont arrivées, en seulement quatre jours, aux portes d’Abidjan. Quand elles sont arrivées, c’est moi qui leur ai demandé d’attendre. Et des négociations ont pu commencer pour que Laurent Gbagbo évite à Abidjan ce qui est arrivé. Il n’a pas voulu. C’est pour cela que les affrontements ont eu lieu. Il y aurait eu donc des dizaines de milliers de morts. Ça aurait pris beaucoup plus de temps. Mais ça n’aurait rien changé. Parce que le peuple ivoirien s’est clairement prononcé le 28 novembre et m’a élu comme président de la République.
Q : L’intervention des forces françaises a donc permis de gagner du temps.
Ouattara  : L’intervention des forces françaises et de l’ONU, conformément à la révolution 1975, a permis de gagner du temps et de sauver des dizaines de milliers de vies humaines.
Q : Et comme vous l’avez réclamé, la base française du 43e Bima de Port-Bouët sera maintenue. Cette fois, pas sous le mandat de l’ONU. Comment expliquez-vous que des troupes étrangères stationnement sur votre sol ?
Est-ce une régression, par rapport à l’histoire de l’indépendance de votre pays ou est-ce qu’à travers cette présence, ce n’est pas une sorte « d’assurance vie » pour votre présidence ?
Ouattara : Qu’est-ce que les forces françaises ont à avoir avec la question d’un gouvernement démocratiquement élu en Côte d’Ivoire ? Vous savez, le président Bédié et moi, déjà en 2004, avions clairement indiqué aux autorités françaises que nous souhaitions le maintien du 43e BIMA. Laurent Gbagbo, pour des raisons qui lui sont propres, a décidé autrement. Nous voulons tout simplement rétablir ce que nous voulions à l’époque. Parce que le 43e Bima est ici pour la sous-région. La Côte d’Ivoire est un pays important de la sous-région. Et nous avons des indices sérieux concernant la drogue ou le terrorisme. Nous voulons donc nous assurer que nous avons une force internationale qui peut nous aider à surveiller l’ensemble de la sous-région. Et l’influence de notre zone va jusqu’aux frontières de l’Algérie. Vous devez donc comprendre que la Côte d’Ivoire est en étroite collaboration avec le Mali, le Burkina Faso, le Niger et tous les pays qui sont menacés par le terrorisme. La présence des forces française est donc pour nous une question de stratégie.
Q : Mais cet accord qui va être négocié sera-t-il comme par le passé, c’est-à-dire que l’armée française vole au secours de celui qui est au pouvoir ?
Ouattara : Non, non… Moi, je vais vous mettre à l’aise. Cet accord doit être publié. Nous voulons que ce soit un accord totalement transparent, où il n’y aura pas de clause secrète. Nous tenons à notre souveraineté. Et la nouvelle coopération militaire devra aboutir à un accord de défense. Nous voulons une relation décomplexée avec la France.
Q : Comment définissez-vous les nouvelles relations entre la France et la Côte d’Ivoire ? Après ce qui s’est passé, on a parlé à nouveau d’un retour de la « Françarique ».
Ouattara : Pour moi, il s’agira d’abord d’une relation de confiance. Les liens sont historiques. Houphouët-Boigny a tout de même été ministre d’Etat sous la quatrième République, avec François Mitterrand comme ministre délégué. Vous savez, nous n’avons pas de complexe. Ces relations ont beaucoup apporté à la Côte d’Ivoire. Il y a dix ans, la Côte d’Ivoire était la troisième puissance économique sur le continent africain, après l’Afrique du Sud et le Nigeria. Alors, ce qui m’intéresse c’est qu’est-ce que je dois faire pour améliorer le quotidien des Ivoiriens. Et c’est ce que je vais entreprendre. Je demande donc aux investisseurs français de venir investir en Côte d’Ivoire ; Aux libanais qui sont en Côte d’Ivoire, je demande de rester. Je demande à tous ceux qui veulent venir en Côte d’Ivoire de venir. C’est un pays ouvert, avec un régime libéral. Nous n’avons pas de complexe. Et nous estimons que très rapidement les choses vont changer.
Q : Vous êtes un très proche du Président du Nigeria. Goodluck Johnathan. C’est très nouveau dans l’histoire de votre pays. La Côte d’Ivoire et le Nigeria ont longtemps été très concurrents. Pourquoi un tel rapprochement aujourd’hui ?
Ouattara : Le Nigeria est un pays important, avec 150 millions d’habitants, un vaste marché. C’est donc de notre intérêt d’avoir d’excellentes relations avec le Nigeria. Surtout que le Président Johnathan et moi-même sommes amis. Ceci pourra aider au renforcement des liens entre nos deux pays.
Q : on parle d’économie, on parle également du G8, vous étiez à Deauville. Qu’est-ce que vous avez demandé au G8 comme aide ? Vous avez demandé récemment 15 à 20 milliards d’euros ?
Ouattara  : 15 à 20 millions d’euros, c’est ce qui correspond à mon programme économique durant les 5 ans de mon mandat, soient 10000 milliards de FCFA.
Q : vous étiez avec les présidents…?
Ouattara : tout à fait. J’étais avec le président Sarkozy, avec David Cameron, avec Obama. J’ai pu parler aux uns et aux autres. Vous savez, je viens quand même de ce monde de la finance internationale. On indique les montants, on donne les perspectives ensuite on travaille sur quelque chose de plus concret avec le fonds monétaire, la banque mondiale, la banque africaine de développement.
Q : autant le G8 s’intéresse au printemps arabe, autant l’Afrique sub-saharienne est un peu oubliée, de belles paroles et peu d’engagement?
Ouattara  : Nous avons été invités principalement parce que les élections dans ce trois pays – la Guinée, le Niger et la Côte d’Ivoire – ont été démocratiques. Je pense que le premier objectif, c’est de montrer au continent africain et au monde que la démocratie avance en Afrique. Maintenant, il nous appartient à nous qui représentons ces pays de faire part de nos doléances. C’est ce que nous avons fait. Ce sera examiné en temps opportun. Moi, j’ai confiance. C’est un programme que nous avons bâti déjà il y a deux ans. Le programme de 10000 milliards de FCFA, ça fait 15 milliards d’euro. Nous savons dans quel secteur ça doit être investi, dans quelle région. Nous avons la documentation. Nous travaillerons avec la banque mondiale, le fonds monétaire, les institutions internationales pour que le financement soit assuré. Et c’est possible de le faire. On a pris du retard. J’ai perdu 10% de mon mandat, six mois en raison de cette crise postélectorale. Mais nous allons rattraper tout cela.
Q : Parlant du FMI, nous allons évoquer le problème DSK ?
Ouattara  : Merci d’insister sur la question, mais attendons que les choses se déroulent…
Q : On parle et on a parlé certainement à Deauville de la candidature de Christine Lagarde à la tête du FMI?
Ouattara  : je soutiens à fond Mme Christine Lagarde. Elle sera un excellent directeur général pour le FMI que je connais bien.
Q : Est-ce que le fait d’avoir été directeur général adjoint du FMI facilite vos contacts pour justement relancer l’économie ivoirienne ?
Ouattara  : Tout à fait. C’est quand même un monde que je connais bien. J’ai eu le privilège d’y avoir fait de nombreuses années pas seulement en tant que directeur général adjoint, mais en tant que directeur Afrique. Je pense que cela va aider la Côte d’Ivoire.
Q : pour le maintien du FCFA, c’est un signe aussi de dépendance par rapport à ?
Ouattara  : Non, monsieur. Je pense que vous avez des vieux clichés. Ce n’est pas un signe de dépendance. J’ai été gouverneur de la banque centrale. Je n’ai jamais eu un Français dans mes bureaux. Ce sont des faux clichés. Le FCFA est une monnaie indépendante, gérée par les Africains, avec une parité fixe que nous avons choisie, que nous pouvons abandonner si nous le souhaitons. Mais, c’est dans l’intérêt de ces pays. Sans la parité fixe, les populations seraient plus pauvres aujourd’hui. Il y aurait une inflation galopante surtout avec la crise ivoirienne. Il faut en sortir avec ces vieux clichés, ces réseaux. Ces choses qui n’ont rien à voir avec la réalité quotidienne des Africains. Nous, nous voulons faire en sorte que l’Afrique se porte mieux, que les Africains puissent profiter de la mondialisation et que l’Afrique se modernise de plus en plus et de mieux en mieux pour le bien de tous les Africains.
Thierry Latte et Diawara Samou

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